Pour terminer ma série consacrée au peintre Jean Béraud, place au spectacle!
Avec Jean Béraud (1849 – 1935), une plongée dans le Paris de la Belle-époque, la vie parisienne, ses fastes, et sa misère qui affleure parfois...
Du théâtre à l'opéra, des loges des spectateurs aux couloirs des théâtres, des rues qui y mènent aux coulisses, des élégantes spectatrices aux danseuses et musiciens, tout un monde comme croqué sur le vif par l'artiste:
The Box By The Stalls (1883)
Le Café de Paris
le concert privé
les coulisses de l'opéra
Description du musée Carnavalet: Jean Béraud (1849-1936) 1889Huile sur toile
Le rideau vient de retomber, mais un autre ballet commence. Béraud
dévoile avec ironie l'envers du décor. Des messieurs respectables en
habit et chapeau haut-de-forme ont envahi les coulisses et le plateau.
En rang serré ils avancent vers les petites filles « singes » (cf.
Edmond de Goncourt) : créatures virevoltantes et insaisissables à la
scène, les jeunes filles redeviennent tout à fait accessibles après le
spectacle.
Au premier plan un homme âgé enlace d'un bras "paternel"
une danseuse dont l'attitude semble trahir fatigue et indifférence. Les
mains sur les hanches, une de ses compagnes se penche vers elle, pour
l'encourager à saisir la bonne occasion. D'autres tentent d'attirer
l'attention par la grâce de leurs gestes. A demi cachées derrière des
toiles peintes, certaines offrent déjà à leurs protecteurs des marques
tangibles de reconnaissance : l'une d'elles se laisse embrasser
passionnément.
Par souci de lisibilité, le peintre a disposé les
visages des personnages en frise, le long d'une horizontale qui coupe la
composition à mi-hauteur ; mais cela contribue à confondre premier et
second plans, à figer la représentation en dépit du mouvement créé par
le jeu de courbes et de contre-courbes des tutus. La magie du monde du
spectacle naît du dynamisme et de l'éclat de quelques touches de
couleurs : rouge, bleu, vert presque purs des costumes, jaune d'or des
projecteurs et des reflets de lumière sur les découpes du décor.
Devant le théâtre des variétés
Le boulevard Montmartre, la nuit, devant le théâtre des Variétés (2ème arrondissement, Paris)
à l'intérieur du théâtre des Variétés
devant celui du Vaudeville
Le théâtre du Vaudeville, à l'angle du boulevard des Capucines et de la Chaussée d'Antin (9ème arrondissement, Paris)
sortie du théâtre
sortie de loge à l'opéra
Altercation dans les couloirs de l'Opéra
Libellés : Théâtre et art