Le grand barouf, Michael Sadler

Vous voulez rire, passez une soirée de détente?
Alors foncez à Loches voir la compagnie Quintefol dans Le grand barouf, de Michael Sadler!

Bon, d'accord, si vous n'êtes pas de la région, vous risquez de louper certains éclats de rires, car c'est un florilège de non pas Loches-Angelès, mais Loches-Merle qui est passé en revue, des Caravage aux caméras de surveillance, des stars locales Jeanne d'Arc, Agnès Sorel, Alfred de Vigny, aux élus actuels, sans parler de la plus belle avenue du monde ou de la téci royale ou encore des unes revisitées du quotidien local.... mais au delà de "l'humour local", il y a l'humour tout court du plus lochois des Anglais, Mickael Sadler, dont je vous avais déjà parlé pour l'un de ses livres :
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L'adaptateur de Good Canary, par exemple, ce qui lui avait valu une nomination aux Molières, l'écrivain, n'est pas avare de bons mots, on rit beaucoup, sans jamais tomber dans la vulgarité.
Et combiner des poèmes d'Alfred de Vigny avec des scènes déjantées comme Jeanne d'Arc montant à l’assaut de la cité royale de Loches en petit train, il faut oser, et dans cette ambiance estivale , c'est une réussite.
La troupe de comédiens amateurs communique sa bonne humeur en public, on en sort en égrenant avec son voisin la liste des anecdotes locales, un bon moment! 


La présentation du spectacle
L e Gr a n d Ba r o u f
Comédie d’une nuit d’été
Texte et mise en scène Michael Sadler
avec la Compagnie Quintefol
L'HISTOIRE
Panique à la mairie : le metteur en scène parisien du spectacle d’été démissionne!
Que programmer à la place ? Un spectacle culturel ?
Tous les yeux se tournent vers Bernard Bernache le nouvel adjoint, fraîchement muté du « service voirie ». Bernard consulte la population– c’est quoi la culture ? du rock ? de l’opéra ? du rap ? Un nouveau Woodstock ? Il va falloir choisir.
Choisir ???? dit le maire…. Mais vous êtes fous… !!!! » Après le grand succès des deux Marivaux salués par la presse - L'Épreuve en 2010 L'île des esclaves en 2011- également coup de coeur de France 3 Régions, voici venu le temps du Grand Barouf Avec un décalage certain, toujours à la pointe de l'actualité, Michael Sadler a le chic pour mettre en scène des pièces à thématiques sérieuses et teintées de son humour « so british » ! Un mélange de Voltaire et de Monty Python… pour tous les âges !

extrait nr
« Le Grand Barouf » est une réflexion sur ce que l'on entend par culture…
« C'est un mélange entre Voltaire et les Monty Python. Le côté Voltaire, c'est, légèrement, l'idée d'un conte philosophique qui pose la question : " C'est quoi, la culture ? ". Il y a deux formes de culture : celle que l'on subit et qui nous change, comme lorsque l'on va écouter des œuvres de Mozart, de Bach ou de Led Zeppelin. Dans ce cas, on est exalté, transformé par ce que l'on nous donne : si on a lu Marivaux, la vie est plus riche. L'autre culture, c'est la culture que l'on fait. La pièce est un plaidoyer pour cette culture. Je pense que beaucoup de gens ont envie de danser, faire de la musique, chanter : il faut leur donner cette possibilité. Comme il y a de la microfinance pour aider ceux qui n'ont pas accès au circuit financier traditionnel, il y a de la microculture, qu'il faut encourager. »
Dans votre carrière, « Le Grand Barouf » aura une grande spécificité…
« C'est la première fois de ma vie, en effet, que je mets en scène une pièce que j'ai écrite. Je pensais que j'aurais trop de respect pour l'auteur ! Mais non, je suis capable de couper si je me rends compte que mon texte ne colle pas. Et puis, j'ai Lulu, ma compagne, ma muse. En fait une forme d'éditrice, elle voit tout de suite ce qui n'est pas essentiel. »

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