C'est le jour non de parler de l'histoire des femmes à Tours, non?
Pour l'actualité:
Exposition en gare de Tours Claire Garate
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exposition tours Claire Garate |
Une femme photographe Claire Garate expose aujourd'hui 12 photos en gare de Tours sur le thème de "l'enfance et le livre" en présence de Michel Host ( prix Goncourt 1987) qui a rédigé quelques textes à partir des images. Vernissage à 14h en gare
Vidéo de présentation de l'exposition ici :
Claire Garate
Claire Garate Portraitiste, photographe de plateau et reporter photo, Claire Garate a collaboré au Point, Air France Magazine, Newsweek, Gault et Millau, Le Monde, Lire, etc…Elle est le coauteur des livres Graines de pages (Eboris, 2002), Paroles d’étoiles (Éditions Soleil / Radio France, 2002), Artisans et métiers d’art à Paris (Gallimard, 2007).
Elle avait déjà exposé au château de Tours : Le Regard des Mots, des portraits d'écrivains :
Claire Garate, photographe d’origine tourangelle, a tiré le portrait de cinquante écrivains ; de Jean-Philippe
Arrou-Vignod à Michel Tournier, en passant par Pierre Bergounioux, Irène
Frain ou Jacques Réda, tous ont accepté de poser pour Claire.
Et à chacun, Claire
Garate a demandé un texte d’accompagnement, dont le manuscrit est
reproduit en vis-à-vis du portrait.
Mais aussi, l'occasion de revenir sur une exposition de 2009 des archives départementales et du Conseil général d'Indre-et-Loire:
EXPOSITION L'HISTOIRE AU FÉMININ en Touraine
Présentation de l'exposition :cg37
Le tombeau d'Agnès Sorel au château de Loches (avant 2005)
Elle a
été présentée en mars dans la commune tourangelle de La Ville-aux-Dames,
non seulement pour son nom évocateur, mais pour le choix unique en
France qui a été fait par cette commune, en 1974, de donner aux rues
uniquement des noms de femmes. En "réserve" aux archives départementales, elle peut faire l'objet de prêt aux associations, écoles...
| Titre du panneau | Description sommaire |
1
| Présentation de l'exposition | L'histoire des femmes à La Ville-aux-Dames |
2
| Au Moyen-Age, la femme et l'Eglise | Hildegarde, abbesse de Saint-Loup en 941
Emma, comtesse de Poitiers, fondatrice de l'abbaye de Bourgueil en 990 |
3
| Le pouvoir des reines | Aliénor d'Aquitaine (1122-1204) reine de France, puis d'Angleterre |
4
| Le pouvoir des reines | Anne de Beaujeu (1460-1522), fille aînée de Louis XI, qui assura la régence avant l'avénement de Charles VIII
Anne de Bretagne, duchesse de Bretagne et reine de France |
5
| Favorites des rois, de véritables conseillères politiques | Agnès Sorel (1420-1449)
Diane de Poitiers (1499-1566)
Gabrielle d'Estrées (1570-1599) |
6
| Favorites des rois, de véritables conseillères politiques | Louise de la Vallière (1644-1710), favorite, duchesse et religieuse |
7
| Au 18e siècle
Femmes des Lumières | Emilie du Châtelet (1706-1749), mathématicienne
Sophie Condorcet (1764-1822), femme de lettres |
8
| En 1789, des femmes citoyennes mais dépourvues de droits civiques | Olympe de Gouges (1748-1793), auteure de la Déclaration de la femme et de la citoyenne |
9
| Au 19e siècle : la place des femmes dans la littérature | Laure de Surville (1800-1871), soeur d'Honoré de Balzac |
10
| Des aviatrices à la conquête de records | Maryse Bastié (1898-1952)
Adrienne Bolland (1895-1975)
Jacqueline Auriol (1917-2000) |
11
| Journaliste et militante féminisite | Marguerite Durand (1864-1936) |
12
| La conquête du droit de vote et l'élection des femmes | Louise Weiss (1893-1983)
Marie-Madeleine Dienesch (1934-1998)
Madeleine Boutard (1913-1981), 1ère femme tourangelle élue député |
13
| Une cantatrice au sommet de son art | Mado Robin (1918-1960) |
14
| Musiciennes et interprètes en quête d'exigence | La violoniste Ginette Neveu (1919-1949)
La cantatrice Bernadette Delprat (1910-1971) |
15
| L' engagement au service des autres | Jeanne Jugan (1792-1879), fondatrice des Petites Soeurs des Pauvres |
16
| Résistante et militante | Raymonde Meunier (1906-1981) |
17
| Une voix sur les ondes pour parler aux femmes | Ménie Grégoire |
Le point de départ de l'exposition est lié à l'origine du nom de La Ville-aux-Dames, qui vient du latin Villa Dominarum,
littéralement domaine des dames (au sens féodal de seigneurs), qui
désignait le fief des religieuses de l'abbaye de Saint-Loup, situé sur
le territoire de l'actuelle commune et dont l'abbesse se dénommait Hildegarde en 941.
Seulement une trentaine de femmes parmi les 90 noms existant
actuellement à La Ville-aux-Dames ont été retenues dans le cadre de
cette exposition.
Elles ont été choisies pour le rôle qu'elles ont joué dans
l'émancipation des femmes, dans leur désir de tenir une place
équivalente à celle des hommes dans la société.
Comme le souligne l'historienne Michelle Perrot, auteur de l'Histoire des femmes.
« Parler de l'histoire des femmes, c'est présenter leur place, leur «
condition », leur rôle et leur pouvoir, les formes de leur action, leur
parole mais aussi leur silence, enfin la diversité de leurs
représentations ».
De par leur naissance et leur rôle, certaines femmes prirent une « part » du politique, Aliénor d'Aquitaine (1122-1204) reine de France puis d'Angleterre, Anne de Beaujeu (1460-1522), fille aînée de Louis XI qui assura la régence avant l'avénement de Charles VIII, et Anne de Bretagne, deux fois reine.
Il est temps de sortir l'histoire des femmes de cour du côté
réducteur et anecdotique des histoires d'alcôve, le rôle des favorites Agnès Sorel ( 1420-1449), Diane de Poitiers (1499-1566), Gabrielle d'Estrées (1570-1599), Louise de la Vallière (1644-1710) peut être analysé en terme de fonctionnement politique d'une société de cour.
Participant aux débats intellectuels du siècle des Lumières, Emilie du Châtelet (1706-1749)
fut la première femme française dont l'Académie des Sciences publia les
travaux : la traduction en français et les commentaires des Principes, traité scientifique d'Isaac Newton. Sophie Condorcet (1764-1822)
a tenu à Paris, à l'hôtel des Monnaies, un salon philosophique et a dû
inspirer son mari le philosophe Nicolas Condorcet dans l'ouvrage qu'il
écrivit, intitulé Sur l'admission des femmes au droit de cité (3 juillet 1790).
Sous la Révolution, Olympe de Gouges (1748-1793), auteur de
nombreux romans et pièces de théâtre, s'engage politiquement en écrivant
la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne (septembre
1791). Elle y affirme que « la femme naît et demeure égale en droits »
et doit participer en tant que citoyenne à la vie politique et au
suffrage universel.
Si George Sand (1804-1876) est aussi connue pour ses oeuvres littéraires que pour son engagement dans la société, qui se souvient de Marguerite Durand (1864-1936) qui fonda le premier grand journal uniquement rédigé par des femmes, et écrivit :
« Le féminisme n'est pas la lutte contre l'homme, ce n'est pas la
bataille des sexes, mais nous ne voulons pas que la femme, représentant
une valeur sociale égale à celle de son compagnon en tant qu'ouvrière,
soit sa subordonnée et soit traitée en accessoire par les lois et par
les hommes ».
D'autres femmes comme les aviatrices Maryse Bastié (1898-1952), Adrienne Bolland (1895-1975), Jacqueline Auriol (1917-2000), ont montré qu'elles avaient aussi leur place dans des secteurs d'habitude réservés aux hommes.
Certaines ont aussi joué un rôle dans des combats communs pour une société plus juste comme Raymonde Meunier (1906- 1981), résistante pendant la Seconde Guerre mondiale et militante dans de nombreuses associations.
S'il fut un combat plus pacifique, ce fut celui de la conquête du droit de vote et de l'élection des femmes. Il est incarné par Louise Weiss (1893-1983), journaliste et auteur de plusieurs ouvrages pour l'égalité politique des femmes, et par Marie–Madeleine Dienesch (1934-1998),professeure de lettres, première femme députée des Côtes d'Armor en
1946, qui siégea 36 ans à l'Assemblée nationale jusqu'en 1981.
Engagées au service des autres, Jeanne Jugan ( 1792-1879), fondatrice des Petites soeurs des Pauvres vint à Tours vers 1850 pour y fonder une maison d'accueil ; Lucie Coutaz (1899-1982), assistante sociale, soutint l'abbé Pierre dans le développement d'Emmaüs de 1943 à 1982.
Musiciennes, en quête d'exigence et de perfection, les cantatrices Bernadette Delprat (1910-1971), Mado Robin (1918-1960) à qui la commune d'Yzeures-sur-Creuse a consacré un musée, la violoniste Ginette Neveu (1919-1949) sont également évoquées.
Autres voix évoquées, celles des femmes qui pendant 20 ans s'adressèrent à Ménie Grégoire.
Son rôle est également retracé, grâce aux archives de ses émissions sur RTL, déposées aux Archives départementales.
Marie de l'Incarnation
La bienheureuse Marie de l'Incarnation, ursuline de Tours et de Québec, née Marie Guyart le 28 octobre 1599 et morte le 30 avril 1672, est une mystique et missionnaire catholique.
Elle est née en France à Tours,
sous le nom de Marie Guyart, probablement rue des Tanneurs. Ses
parents, Florent Guyart et Jeanne Michelet, sont maîtres-boulangers et
ils ont eu sept enfants. C'est un foyer catholique où les enfants sont
encouragés à s'instruire.
À l'âge de 7 ans, elle a eu une première grâce mystique qui la conduit à se donner au Christ. Ses parents n'ont pas compris son aspiration à la vie religieuse et l'ont mariée à 17 ans avec le maître ouvrier en soie Claude Martin. De leur union naît Claude le 2 avril 1619.
Six mois plus tard, elle devient veuve à 19 ans alors que la petite
fabrique est en faillite. Elle se retrouve avec des biens à liquider et
des dettes sur les bras.
En 1625, les grâces mystiques la conduisent à l'union au Christ.
Elle ne peut entrer en religion parce qu'elle doit élever son fils
Claude, mais elle fait déjà à cette époque vœu de chasteté, de pauvreté
et d'obéissance.
Pour assurer sa subsistance et celle de son fils, Marie Guyart entre
en 1621 au service de sa sœur Claude Guyart et du mari de celle-ci, Paul
Buisson, qui opèrent une compagnie de transport fluvial. Marie désire y
mener une vie d’abnégation et de servitude. Pourtant, ses talents
d’administratrice sont reconnus et elle prend parfois le rôle de gérante
lorsque les deux patrons en titre sont hors de la ville.
Le 25 janvier 1631, elle entre au couvent des Ursulines
de Tours. Si elle rêve de devenir missionnaire, il n'est pas normal à
l'époque qu'une femme, une religieuse de surcroît, fasse le voyage
outre-mer pour devenir enseignante. Finalement, sa rencontre avec une
autre femme, riche et pieuse, Madeleine de la Peltrie, sera déterminante
car elle obtiendra les fonds nécessaires à la fondation de son
monastère à Québec.
En 1639, elle part avec deux autres Ursulines, Madeleine de la Peltrie et une servante, Charlotte Barré, pour fonder un monastère à Québec.
L'objectif est de veiller à l'instruction des petites Indiennes. Elle
cherche à convertir au catholicisme les filles qui lui sont confiées:
d'abord les montagnaises et les abénakis, puis les huronnes et les Iroquoises.
Pourtant, elles auront de la difficulté à franciser les indiennes qui
résistent parfois à l'assimilation. Avec le déclin démographique qui
bouleverse la population amérindienne et une réticence de plus en plus
grande des parents amérindiens à confier leurs filles aux Ursulines,
Marie de l'Incarnation devra s'éloigner de son rôle de missionnaire pour
se consacrer davantage à l'instruction des jeunes filles françaises de
la colonie.
Même si elle est cloîtrée, Marie de l'Incarnation joue un rôle actif dans la vie de la colonie. En 1663, elle est témoin d'un tremblement de terre en plein Québec.
Elle narre l'évènement dans l'abondante correspondance qu'elle a avec
son fils. L'ursuline voit dans la catastrophe un signe de Dieu punissant le commerce de boisson très fort entre les colons et les Indiens. Elle se voit aussi mêlée à une épidémie de vérole
qui atteint durement les peuples autochtones: son monastère se voit
transformé en hôpital à quelques reprises. Elle commente aussi
abondamment les guerres franco-iroquoises et la destruction de la Huronnie.
Elle meurt de vieillesse le 30 avril 1672 à Québec. Elle est associée à la vie de la petite colonie française fondée à Québec, en 1608, qui, sans elle et ses compagnes, aurait difficilement survécu. Béatifiée par le pape Jean-Paul II le 22 juin 1980.
Louise de La Vallière
Françoise Louise de La Baume Le Blanc (Tours, 6 août 1644 - Paris, 6 juin 1710), demoiselle puis duchesse de La Vallière et de Vaujours, fut l'une des maîtresses de Louis XIV, à 17 ans.
Le château de la Vallière à Reugny
Née le 6 août 1644 au manoir de La Vallière, à Tours, baptisée en la paroisse Saint Saturnin de Tours, Françoise Louise de La Baume Le Blanc,
que l'on appelle très vite par son deuxième prénom, est la fille d'un
militaire et de la riche veuve d'un conseiller au Parlement de Paris.
Elle a passé son enfance à l'hôtel de la Crouzille à Tours (détruit pendant les bombardements de 1940), et au château de la Vallière à Reugny,
possessions de sa famille.
Photocartes-postales
L'hôtel de la Crouzille puis de la Vallière était situé en coeur d'îlot, le portail d'entrée situé sur la grande rue, actuellement rue du commerce (numéro 9) , était surmonté d'une Crouzille ou Coquille ; les élévations de l'hôtel ne sont pas connues si ce n'est une petite baie 1ère Renaissance et le relevé d'une galerie côté jardin avec colonnes et chapiteaux corinthiens en pierre de taille elle-même surmontée d'un étage en pan de bois qui a brûlé en 1885 ; les jardins sont amputés par la rue Banchereau percée au 19e siècle ; tombes en ruine et en partie très modifiés vers 1939, les bâtiments furent rasés par les bombardements de 1944
culture.gouv
Au décès de son père, en 1651, sa mère
épouse en troisièmes noces Jacques de Courtavel, marquis de Saint Remy
et maître d'hôtel de l'oncle du roi Gaston de France, duc d'Orléans à Blois. Louise de La Baume Le Blanc sera éduquée avec les trois filles du duc dont elle a le même âge.
À dix-sept ans, Louise entre en tant que demoiselle d'honneur dans la Maison d'Henriette d'Angleterre, dite Madame, première épouse de Monsieur, frère du roi.
Discrète, modeste, Louise est une charmante jeune fille aux doux yeux clairs, aux cheveux blonds. Dès 1661, peu après son arrivée à la Cour, François Honorat de Beauvilliers, comte de Saint-Aignan, la pousse dans les bras du jeune Louis XIV. Le roi fut conquis par ses talents d'écuyère et de Diane
chasseresse, son goût pour la musique et le chant, sa façon de danser,
ses connaissances livresques et littéraires.
Louise aura quatre enfants du roi. Les deux derniers seront légitimés.
Madeleine BOUTARD , première femme élue députée de l'indre et Loire
Née le 16 décembre 1913 à Vouvray (Indre-et-Loire)
Décédée le 18 août 1984 à Vernou-sur-Brenne (Indre-et-Loire)
Député de l'Indre-et-Loire de 1946 à 1951 et de 1956 à 1958
Madeleine
Péan est née le 16 décembre 1913 à Vouvray (Indre-et-Loire) où son
père, Victor Eugène Péan était vigneron et sa mère, Stéphanie, Thérèse,
Anne Dumont, cuisinière. Le 2 mars 1935, elle épouse à Vouvray René
Boutard, né à Paris le 5 février 1909 et également
viticulteur-exploitant, dont elle aura une fille, et l'assiste dès lors
dans son travail.
Madeleine Boutard, au
lendemain de la seconde guerre mondiale, s'oriente vers la vie politique
et, adhérente du Parti communiste, devient membre du secrétariat
fédéral de l'Indre-et-Loire. Elle n'est cependant pas candidate aux
élections du 21 octobre 1945 pour la première Assemblée nationale
constituante, mais figure en seconde place sur la "liste communiste et
d'union républicaine et résistante", dans l'Indre-et-Loire, aux
élections du 2 juin 1946 pour la seconde Assemblée nationale
constituante. Avec 38 748 suffrages sur 219 792 inscrits et 170 395
votants, la liste n'obtient cependant qu'un seul élu sur les cinq sièges
à pourvoir, et Madeleine Boutard n'est donc pas élue.
Elle
est à nouveau candidate, en seconde position sur la liste du Parti
communiste dans l'Indre-et-Loire, aux élections législatives du 10
novembre 1946. La liste communiste, avec 41 151 voix sur 221 376
électeurs et 161 084 suffrages exprimés, remporte alors deux des cinq
sièges à pourvoir dans le département, et Madeleine Boutard devient donc
député de l'Indre-et-Loire.
A l'Assemblée,
Madeleine Boutard, inscrite au groupe communiste, est nommée membre de
la Commission de l'agriculture (1946, 1948-1951) et de celle des
boissons (1949-1951) et nommée en outre juge suppléant à la Haute cour
de justice (1947). Elle apparaît comme un député particulièrement actif,
déposant, au cours de cette législature, un grand nombre de textes
plusieurs de ses propositions de loi ou de résolution ont trait à
l'indemnisation des agriculteurs de Touraine lésés par la grêle ou les
intempéries, et à divers aménagements financiers relatifs à la situation
des agriculteurs.
En
mai et juin 1950, Madeleine Boutard intervient également, à plusieurs
reprises, à propos de l'arrestation de Raymonde Dien, opposée à la
guerre d'Indochine, et accusée de "s'être couchée sur les voies en gare
de Saint-Pierre-des-Corps, le 23 février, afin d'empêcher le départ
d'un train de matériel de guerre destiné, pensait-elle, à la guerre du
Viet-Nam".
Le 17 juin 1951, Madeleine
Boutard figure à nouveau en seconde place sur la liste communiste qui
recueille 22,6 % des suffrages dans l'Indre-et-Loire, mais le système
des apparentements, auquel elle ne participe pas, lui retire toute
possibilité d'avoir un élu. Madeleine Boutard, avec 36 618 voix sur 162
486 suffrages exprimés, n'est donc pas réélue.
Elle
se présente à nouveau, aux élec-tions du 2 janvier 1956, en tête de la
liste du Parti communiste français dans l'Indre-et-Loire. Ses
engagements électoraux insistent sur le poids de la "réaction cléricale
anti-ouvrière" dans le département, et sur le rôle néfaste des
apparentements de sorte que la responsabilité de l'échec prévisible
serait à rejeter sur le parti socialiste qui a refusé, en
Indre-et-Loire, un apparentement entre communistes, socialistes et
radicaux de gauche. Il s'agit, pour elle, de revenir sur la "politique
de démission nationale inaugurée en 1947 par l'éviction des communistes
du Gouvernement"
Madeleine
Boutard obtient 43 832 voix sur 192 652 votants et 184 444 suffrages
exprimés, et est réélue député d'Indre-et-Loire pour la troisième
législature
Membre du secrétariat fédéral du
P.C.F. et rédactrice en chef de La Voix du Peuple, Madeleine Boutard
s’efface de la vie politique vers 1965
et se retire alors à Vernou. Elle décède le 18
août 1984.
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