L’Envers du décor, espace Malraux

L’Envers du décor, espace Malraux, novembre 2011
Florence ANDRIEU, Flannan OBE et Yves MEIERHANS au piano
mise en scène  Céline Ferrée 

Spectacle à l'espace Malraux, Joué les Tours


Présentation :
Devant et derrière les rideaux, les dessous d’une scène de ménage camouflés par le décor d’une petite salle municipale anonyme : c’est l’envers du décor.
Ce spectacle à la fois hilarant et sentimental est un ravissement pour les spectateurs par sa légèreté et sa subtilité.
Là où l’on pourrait croire que les artistes s’exposent en laissant leurs soucis derrière le rideau, c’est en réalité une véritable mise à nue que nous donnent en spectacle Florence Andrieu (Ba-Ta-Clan, Merlin l’Enchanteur, Ta Bouche), Flannan Obé (Pomme d’Api, Arsène Lupin Banquier, Lucienne et les Garçons) et Yves Meierhans (Nabucco, La Belle Hélène, La Chauve- Souris).

L’histoire est simple en soi, mais c’est sans compter sur la mise en scène recherchée de Céline Ferrée qui donne au spectacle tout son charme et son originalité.
Elisabeth, un des personnages principaux de la pièce découvre que son ex-compagnon va remplacer le Ténor de l’opérette pour le spectacle, 7 ans après leur rupture. C’est en alternant le devant et l’envers du décor que l’on découvre alors avec malice et humour que les blessures du passé ne sont pas tout à fait enterrées. Règlements de comptes, sentiments et spectacle sont habilement mis en scène pour un résultat plein de gaieté et d’authenticité.
Écrit et mis en scène sans aucun temps mort, L’Envers du décor entremêle une comédie sentimentale finement troussée et une savoureuse évocation de l’opérette à l’ancienne, qui nous fait revivre les meilleurs moments de La Chance aux chansons et du Festival de Lamalou-les-Bains ! Les poses et le cabotinage de la divette, les chorégraphies délicieusement ringardes, les changements de costume ratés, les sourires hagards du chanteur tétanisé par le trac sont à crouler de rire. Le programme du gala, de fort bon aloi, permet de retrouver quelques tubes de Ta Bouche, Toi c’est moi, Orphée aux Enfers, Chanson gitane ou L’Amour masqué, mais aussi de découvrir des extraits beaucoup moins fréquentés de La Jolie Parfumeuse d’Offenbach ou de La Belle de New York de Kerker. S’y ajoutent quelques morceaux originaux bienvenus, dont un très agréable duo pour baryton et gargouillades de soprane en train de se chauffer la voix.


Mon avis :
Que cela fait du bien de sortir d'un spectacle le sourire aux lèvres et le quota de bonne humeur et de légèreté rechargé!
Les "magiciens et les magiciennes" ont apprécié , non, ce n'est pas tout à fait le nom des habitants de Joué-les-Tours, mais, à l'image de la bonne humeur de la soirée, la petite phrase restera!
Un spectacle drôle, bien mené, des morceaux d'anthologie, les répétitions chaotiques à souhait, le spectacle où costumes et lumières s'en mêlent pour une catastrophe annoncé, les chorégraphies improbables, les coulisses du spectacle, entre problèmes personnels, rêve de Traviata, et réalité de la salle, la partie du spectacle vu des coulisses.... très belle soirée!
Une grande virtuosité de la part des deux comédiens - chanteurs, le morceau en accéléré, le tango et tous ses affres, bravo, et bonne route vers Paris!
On a l'impression que sur scène le trio prend beaucoup de plaisir et le plaisir est partagé par la salle!

Libellés :