A voir à la Galerie Antonine de Loches.
Originaux? Copie de l'artiste lui même, de son atelier ou plus tardive? Le mystère demeure!
L’Incrédulité de saint Thomas
Le souper à Emmaüs
Mairie de Loches :
Cardinal, ambassadeur de France à Rome de 1601 à 1605, Philippe de Béthune rencontre
Michelangelo Merisi, dit Le Caravage, et, séduit
par son style, lui achète quatre peintures – il est alors le plus grand mécène privé après le Roi de
France.
Celles-ci sont détaillées dans un inventaire de 1608 où il recense l’ensemble de sa collection.
C’est ainsi qu’à l’une des pages on peut noter qu’il a acquis « un grand tableau original dudit Michel
Lange représentant le pèlerinage de Notre Seigneur à Emmaüs, se trouvant entre deux disciples, prisé
250 livres, et un autre grand tableau original dudit Michel Lange représentant Saint Thomas mettant
son doigt dans la plaie de Notre Seigneur... prisé 130 livres ».
Les collections de Philippe de Béthune suivirent leur propriétaire au
Château de Selles-sur-Cher où, comte de Selles, il se retira avant de
mourir (1649). Lors de la Révolution, les tableaux firent l’objet d’une
saisie révolutionnaire avant d’être amenés à Loches pour y être stockés
dans un dépôt. Lorsqu’une nouvelle paroisse fut aménagée en 1813 dans
l’ancien dortoir du Couvent des Ursulines (détruit pendant la période
révolutionnaire), les autorités locales lui confièrent un certain nombre
d’œuvres d’art. C’est aux murs de cette église que les deux toiles de
Caravage restèrent accrochées pendant près de deux siècles, quasiment
invisibles sous une épaisse couche de poussière.
L’analyse faite sur ces deux tableaux tend à prouver que nous sommes bien en
présence de deux des quatre tableaux achetés par Philippe de Béthune à Caravage lui-même et
qu’il considère comme originaux.
Pour José Frèches : « La présomption qu’ils soient de la main du Caravage est particulièrement
forte... Toute une série d’indices techniques font que je n’ai aucun problème à affirmer qu’il s’agit
d’originaux », « Pour moi il y a plus de chance que ce soient des Caravage que l’inverse », « quand
il y a une copie, il n’y a pas de variante ».
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Les Caravage de Philippe de Béthune Loches |
Un lien vers un autre de mes articles sur un livre documentaire sur le peintre : Le Caravage
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